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Une ancienne manufacture d’orgues entièrement transformée grâce à méthodologie de conception innovante

13 février 2025

Le tout nouveau siège de Greenpeace Belgique à Bruxelles est une parfaite illustration de la méthodologie de conception innovante d’archipelago, un bureau d’étude et d’architecture possédant des bureaux à Bruxelles, Louvain, Paris et Barcelone. Le bureau intègre quatre piliers dès le début du processus créatif : durabilité, programmation, ressenti et économie, une approche clairement perceptible dans la rénovation et la transformation de l’ancienne Manufacture d’Orgues de Bruxelles. 

 

par Jan Hoffman

 

Le nouveau siège de 2 300 m² de Greenpeace Belgique est situé dans un bloc de construction densément bâti de Laeken. L’objectif d’archipelago était de révéler les qualités de cet immeuble industriel et de les incorporer dans le processus de conception.

 


Le nouveau siège de Greenpeace Belgique vient s'imbriquer dans un bloc de construction densément bâti de Laeken.


Un choix que les architectes se font un plaisir de nous expliquer plus en détail : “Pour atteindre notre objectif, nous nous basons sur une méthode de « matchmaking », associée à une approche innovante de la programmation du projet. Nous avons commencé par une analyse des structures existantes et des environnements intérieurs et extérieurs du projet, afin de les adapter aux activités spécifiques de Greenpeace – des réunions à l’escalade. C’est ainsi que nous avons abouti à un projet low-tech avec un environnement de travail de grande qualité.”

 

Mélange singulier d’atmosphères


Tout a débuté par un examen attentif du site du Bassin Vergote, dans la zone du canal de Bruxelles. L’endroit se caractérise par un mélange singulier d’atmosphères, avec un entrepôt dissimulé derrière une enfilade de maisons mitoyennes bruxelloises typiques, et une vue dégagée sur l’eau et un ensemble de silos à ciment de l’autre côté. Bref, des bâtiments historiques nichés au cœur d’un quartier ultra diversifié.

 


Le projet allie un mélange singulier d’atmosphères et une conception centrée sur la suffisance.


“Pour maintenir ce mélange d’atmosphères, le projet s’est orienté vers une stratégie de « suffisance » comme fil conducteur de la conception”, poursuivent nos interlocuteurs. “Cela signifie que nous avons d’abord étudié les éléments déjà disponibles en termes d’espace, de structures et d’énergie. Ensuite, nous avons appliqué différentes stratégies afin d’en utiliser « juste assez » pour les activités prévues dans la nouvelle affectation du bâtiment.”

 

“Pour préserver au maximum les structures existantes, nous nous sommes uniquement basés sur les critères de sécurité des éléments porteurs, au lieu de la norme conventionnelle qui ne permet aucune flexibilité, ce qui impacte uniquement l’esthétique de ces éléments. Pour l’aspect énergétique, nous avons opté pour un modèle de confort adaptatif, qui peut se moduler en fonction des conditions extérieures et de l’occupation des lieux, tout en autorisant certains pics de température tout au long de l’année sans perturber le fonctionnement quotidien.”

 


Les environnements extérieurs du projet ont eux aussi été « matchés » avec les activités spécifiques de Greenpeace.

 

Journées d'immersion


Nous évoquions plus tôt l’importance du ressenti, et le projet Greenpeace n’y fait pas exception. Le processus de cocréation a donc débuté par quelques journées d’immersion dans les anciens bureaux de Greenpeace et à bord du Rainbow Warrior à Ostende. L’équipe a observé les différentes activités et missions menées, rassemblé les commentaires spontanés des employés et réalisé une enquête pour recueillir des données sur les différents profils travaillant chez Greenpeace : salariés fixes, bénévoles, activistes et contacts auprès d’autres organisations locales. Une demande claire a émergé parmi le personnel fixe : plus d'interaction avec les autres profils, afin dynamiser l’ambiance.

 

“Nous sommes partis vers une approche basée sur les activités. Cela nous a permis d’identifier différentes activités professionnelles : réunions formelles, réunions informelles, travail ciblé, appels, repas, fabrication d’objets et escalade. Nous nous sommes efforcés de rendre les espaces liés à ces activités aussi accessibles que possible aux différents profils, et d’établir une connexion entre toutes ces zones via la cour centrale.”

 


Les designers ont d’abord étudié les éléments déjà disponibles en termes d’espace, de structures et d’énergie.


“Le partage de ces espaces par Greenpeace et les organisations locales devrait favoriser les interactions sociales et encourager un sentiment de communauté. En plus d’adapter le programme aux besoins de Greenpeace, nous avons rationalisé la gestion de ces espaces partagés en regroupant les activités et en tenant compte des infrastructures partagées ainsi que de l’importance des barrières acoustiques. Ce qui donne un environnement de travail permettant d’organiser simultanément plusieurs activités et de les rassembler si nécessaire.

 

Un impact environnemental minime pour maximum d’impact architectural


Un bâtiment à faible impact sur l’environnement devrait idéalement avoir un impact élevé sur le plan architectural. Le choix de préserver, rénover et transformer n’est pas seulement crucial pour la réduction du carbone incorporé, c’est aussi un challenge créatif qui encourage à appliquer les principes de l’architecture incrémentale dans les diverses qualités spatiales d’un projet.

 

“En plus d’ajuster les structures existantes et les environnements intérieurs aux activités spécifiques du projet, nous avons également fait plusieurs choix évidents. L’ancienne manufacture d’orgues, par exemple, est devenue l’atelier des activistes de Greenpeace et les chambres d’hôtes ont été aménagées dans les maisons mitoyennes à l’avant. Par ailleurs, entre l’avant et l’arrière, nous avons conçu une succession d’espaces intérieurs et extérieurs, de zones publiques et privées, et d’environnements intérieurs plus ou moins conditionnés, offrant à Greenpeace de multiples options spatiales pour s’organiser.”

 

 

Utilisation de l’air


“Il reste un facteur invisible mais capital à mentionner dans notre approche : l’utilisation de l’air. La ventilation est contrôlée séparément pour chaque espace. Cela permet de diversifier l’usage des différentes zones et de diminuer le nombre de puits de ventilation, évitant du même coup les interventions structurelles inutiles. Le système de ventilation est en outre combiné à une stratégie de refroidissement naturel par ventilation. Grâce à un simple système de surveillance, les fenêtres s’ouvrent et se ferment automatiquement, en fonction de la température intérieure et extérieure, du vent et des niveaux de CO2 dans les espaces intérieurs. Un apport technologique minime nous permet ainsi de préserver le potentiel des espaces existants, tout en l’optimisant en vue de la prochaine phase du cycle de vie du bâtiment.”

 

 

Toutes les photos © Stijn Bollaert

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